L’origine de Montréal se perd dans la nuit des temps. Des pierres taillées ou polies permettent de supposer que les environs de la colline ont été habitées par de très lointains ancêtres il y a quelques centaines de milliers d’années.
Alors que l’homme préhistorique chasseur-cueilleur tend à se sédentariser, l’éperon rocheux sur lequel est perché Montréal présente des particularités très avantageuses : un site fortifiable à proximité de points d’eau, un territoire facile à chasser et des terres de coteaux aisées à travailler.
Plus tard, à l’époque gallo-romaine puis durant le haut Moyen-Age, il semble que les populations locales s’organisent en foyers dispersés autour de ce point haut. On a repéré aux alentours du village, à dater du règne de Charlemagne, onze « mottes castrales », levée de terre provenant d’un fossé circulaire entourée d’une palissade protectrice. Leur nombre et leur emplacement se calque sur les paroisses rurales et les décimaires, l’Eglise étant la seule organisation fortement structurée au Xème siècle.